Ce naïf conférencier, ça lui paraissait pourtant tout simple de venir parler de Victor Hugo… Jamais il n’aurait imaginé que quelqu’un puisse faire de cette innocente causerie littéraire un cauchemar dément, à la fois burlesque et fantastique.
Il y a des fantômes qu’on ne dérange pas impunément…
On connait la réponse d’André Gide, volontairement provocante, à cette question un peu niaise d’un journaliste :
– Quel est, selon vous, le plus grand poète français ?
– Victor Hugo… hélas !
Il avait sans doute du mal à lui pardonner son dédain pour Racine…
Variation très décalée sur le grand homme, « Hugo, hélas ! » est une évocation irrévérencieuse et parfois délirante du mythe, de son parcours politique si complexe, de sa vie amoureuse si riche, du prophète qu’il a voulu être et, évidemment, de sa gigantesque production… Pendant une heure vingt, un conférencier et une intruse très bizarre vont s’affronter en se lançant des arguments comme des projectiles et faire de cette conférence une joute où tous les coups sont permis : violence, émotion, anachronisme, fantôme, éclat de rire…